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Les métabolites, ces molécules chimiques invisibles

Le danger des effets cocktail

Ces molécules sont des dérivés des pesticides (on dit aussi descendants). Elles pullulent dans nos stations d’épuration françaises et ne sont pas du tout retenues ni éliminées.

D’où viennent les métabolites ?

Leur nom scientifique est « ESA-métolachlore », un métabolite du S-métolachlore, un herbicide bien connu et très (trop) utilisé pour désherber les champs de maïs. Le métabolite est la transformation/décomposition/dégradation d’une substance chimique, en l’occurrence le pesticide, au contact de l’eau ou des ultraviolets. De très petite taille, cette molécule n’est pas filtrée, ni même recherchée, par les centres de traitement des eaux et ses effets sur le corps humain sont encore mal connus. Plus inquiétant : selon les agronomes, les métabolites peuvent à leur tout se scinder en métabolites et leur taux de concentration serait supérieur aux normes et directives Européennes, notamment la directive “pesticides” du 3 novembre 1998 .

Cependant, selon des études récentes, leur durée de vie est supérieure à celle de leurs “parents” pesticides.

Cette directive interdit par ailleurs que le cumul des pesticides retrouvés dans l’eau potable excède 0,5 mug/l. Vu la somme de pesticides utilisés chaque jour dans notre pays, tenir ces seuils est très compliqué, pour ne pas dire impossible. Car des centaines de pesticides épandus donnent des milliers de métabolites.

Média Basta du 7 décembre 2021

La bretagne en 1ère ligne

Les eaux naturelles Bretonnes (et les stations d’épuration) sont saturées de métabolites et nombreux sont les maires qui prennent des arrêtés pour que les habitants ne consomment plus d’eau du robinet. Au Nord de la Bretagne, la commune de Saint-Mayeux dépasse de loin les seuils de autorisés depuis le mois de septembre 2021, et le principal responsable est justement le métabolite ESA-métolachlore !

A Massérac, la dilution…la solution ?

« C’est le collectif sans pesticides de Massérac qui m’a alerté », relate l’élu. Dans cette petite bourgade d’à peine 1000 habitants située aux confins de la Loire-Atlantique et de l’Ille-et-Vilaine, les métabolites ont fait leur apparition dans l’eau potable en 2016, quand on a commencé à les mesurer. « On a pris l’initiative de chercher un peu plus loin que ce qui était habituellement demandé. L’ARS nous a suivis », explique Fabrice Sanchez, maire de la commune et ancien président du syndicat en charge de l’eau potable. 20 000 habitants, répartis sur huit communes, sont alimentés par l’eau des captages de Massérac. Les analyses y révèlent la présence d’une petite dizaine de métabolites, issus des produits épandus sur le colza, le maïs et les céréales. Trois d’entre eux dépassent le seuil limite de 0,1 mug/l.

La situation est si critique qu’une interconnexion est mise en place avec un réseau de distribution voisin pour continuer à alimenter la population en eau potable moins polluée. « On a fait de la dilution, en procédant à des mélanges avec de l’eau achetée à une commune voisine », précise Fabrice Sanchez. Cette dilution est renforcée deux ans plus tard, en 2018, suite à la fermeture d’un des deux points de captage. Les concentrations de pesticides ne diminuant pas suffisamment, une demande de dérogation est faite l’année suivante, en décembre 2019, toujours pour continuer à fournir en eau les 20 000 habitants dépendants des puits de Massérac.

Média Basta du 7 décembre 2021

Lire l’article très complet de Nolwenn Weiler

Pourquoi le filtre Amilo vous protège-t’il des métabolites ?

Alors que la capacité de filtration nominale “mécanique” du filtre Amilo est de 0,5µ, comment peut-il retenir les métabolites qui sont de taille bien inférieure ? Grâce à son charbon actif électro-adsorbant capable de capturer des molécules submicroniques par opposition de polarité. En effet, la polarité du charbon actif Amilo est opposée à celle des molécules chimiques qui sont en quelque sorte “aimantées” dans les pores piégeurs du charbon, et ce quelle que soit leur taille.

L’eau de boisson en bouteille…oui, mais la douche ?

Chaque jour, sous la douche, les pesticides et leurs métabolites pénètrent dans l’organisme par les pores de la peau, jusqu’à 600 fois plus que l’eau de boisson. Et se doucher à l’eau en bouteille n’est pas chose facile…

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